Vous êtes nombreux, consœurs et confrères, à vous poser la question :
« De quelles aides puis-je bénéficier à l’installation de mon cabinet ? »
La réponse n’est pas toujours simple, pour différentes raisons :
Enfin, et surtout, le critère géographique entre souvent en ligne de compte : pour bénéficier de l’aide, vous devez vous installer dans une zone qui a été classée dans une certaine catégorie.
Parmi les aides qui existent, certains d’entre vous connaissent déjà les contrats incitatifs de l’Assurance Maladie, que sont le CAICD (contrat d’aide à l’installation du chirurgien-dentiste) et le CAMCD (contrat d’aide au maintien du chirurgien-dentiste). Pour y être éligible, vous devez être chirurgien-dentiste conventionné, mais surtout, être installé dans une zone de la catégorie « très sous-dotée » en professionnels.
En Bourgogne Franche-Comté, ces zones apparaissent en rouge sur la carte ci-contre. Les autres zones ne comptent pas.
Dans le cas du CAICD, vous pouvez toucher une somme forfaitaire de 25000€ à 30000€ en une fois, et dans le cas du CAMCD, vous pouvez toucher 3000€ par an pendant 3 ans.
C’est un effort substantiel de l’Assurance Maladie dans la lutte contre les désert médicaux.
NB : ce zonage est basé sur une méthodologie datant de 2011. Une nouvelle version actualisée de ce zonage est en cours de définition au niveau national dans le cadre du dialogue conventionnel.
Un autre zonage duquel on passe souvent à côté est celui des ZRR.
Créées par la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire du 4 février 1995, les zones de revitalisation rurale (ZRR) regroupent à l’échelle nationale un ensemble de communes reconnues comme fragiles sur le plan socio-économique. Afin de favoriser le développement de ces territoires ruraux, des aides fiscales et sociales soutiennent la création ou la reprise (!) d’entreprise.
Il existe plusieurs avantages à l’installation dans les zones vertes ci-dessus pour les entrepreneurs que sont les chirurgiens-dentistes. Parmi ces avantages, il y en a 2 dont le chirurgien-dentiste est fort susceptible de bénéficier temporairement, quelle que soit la structure juridique de son cabinet :
Notez toutefois que le montant total de l’exonération ne peut dépasser 200000€ sur 3 exercices.
Il en existe, mais les seuls qui sont susceptibles de concerner le chirurgien-dentiste sont les suivants :
Non. L’exonération est automatique. Veillez juste à ce que le champ la concernant sur le bordereau auprès du fisc soit bien rempli.
N’hésitez pas à contacter les Service des Impôts (SIE) dont vous dépendrez vous avoir confirmation que vous pouvez en bénéficier (l’absence de réponse sous 3 mois vaut acceptation).
Notez que ce dispositif a été prolongé jusqu’au 31/12/2023. Cela signifie qu’il est encore possible d’en bénéficier jusqu’au 31/12/2024.
Mais une extension de cette prolongation reste possible, selon l’évolution de la loi.
Sources :
Les chirurgiens-dentistes peuvent bénéficier d’une exonération temporaire de charges patronales au titre des travailleurs qu’ils emploient, et dans la mesure où l’embauche vise à accroitre l’effectif du cabinet.
Notez que restent dues les cotisations d’assurance chômage, de retraite complémentaire, les cotisations salariales, CSG, CRDS…
Il y a 3 cas de figure, selon le niveau de rémunération horaire du salarié :
L’exonération vaut pour 12 mois à compter de la date d’embauche.
Source : URSSAF.
Vous vous demandez si le cabinet dentaire dont vous souhaitez reprendre l’activité peut bénéficier de l’exonération de charges patronales au titre des assistantes dentaires et secrétaires qui y travaillent ?
La réponse est « ça dépend ».
Evidemment, la réponse est non vu que l’exonération a déjà été appliquée dans le passé pour le personnel qui était employé par votre prédécesseur.
De plus il n’y a pas accroissement de l’effectif salarié à proprement parler permet d’en bénéficier. La seule chose qui change est l’identité de l’employeur.
Vous ne pouvez pas en bénéficier non plus ! En effet, il s’agit d’un remplacement poste-pour-poste, lequel ne contribue pas à l’accroissement de l’effectif salarié, même si c’est un nouvel employé.
Là oui ! Car vous créez une structure entièrement nouvelle et différente sur le plan de son existence économique. Vous ne faites que reprendre les murs. L’exonération s’appliquera donc pour chaque nouvel emploi que vous réaliserez.