Tous les événements indésirables méritent d’être analysés par les professionnels de santé afin de comprendre les raisons de leur survenue et trouver la façon d’éviter qu’ils se reproduisent. Les événements graves sont, en plus, déclarés afin de développer un partage d’expérience au niveau régional et national.
Source : HAS.
Tout évènement indésirable ne doit pas obligatoirement être déclaré. L’obligation de déclaration renvoie à la définition de l’évènement.
On distingue 3 concepts :
Un événement indésirable associé aux soins (EIAS) est un évènement inattendu qui perturbe ou retarde le processus de soin, ou impacte directement le patient dans sa santé. Cet évènement est consécutif aux actes de prévention, de diagnostic ou de traitement.
Source : HAS. A noter que le « presque-accident » fait partie de la définition.
Il s’agit d’un événement inattendu au regard de l’état de santé et de la pathologie de la personne et dont les conséquences sont le décès, la mise en jeu du pronostic vital, la survenue probable d’un définit fonctionnel permanent y compris une anomalie ou une malformation congénitale.
Source : HAS. Les EIG sont un sous-groupe des EI.
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge.
C’est une définition indépendante de celle de l’EI, bien qu’elle y soit liée.
Selon le décret n°2016-1606 du 25 novembre 2016, tout chirurgien-dentiste a l’obligation de déclarer la survenue d’un évènement indésirable grave associé aux soins à son cabinet. Par conséquent il n’est pas obligatoire de signaler les EI qui ne tombent pas dans cette catégorie.
Le décret n° 2017-129 du 3 février 2017, quant à lui, oblige tout chirurgien-dentiste à déclarer la survenue d’une infection associée aux soins (IAS).
Conclusion : je déclare obligatoirement via le portail officiel de signalement des ARS :
Si vous êtes en mesure de le faire de manière autonome, vous pouvez apporter spontanément des changements au processus de soins interne au cabinet.
Si vous n’êtes pas en mesure d’apporter ces changements et souhaitez bénéficier d’une aide, vous pouvez avoir recours à la structure régionale d’appui (SRA) de votre région, celle de Bourgogne Franche-Comté étant le REQUA, pour être guidé dans la démarche sur le plan méthodologique.
La déclaration s’effectue sans délai et via le portail officiel de signalement des ARS (voir aperçu ci-contre).
Sélectionnez : « Vous êtes un professionnel de santé ».
Sélectionnez « Evènements indésirables graves associés à des soins (EIGS) – déclaration – 1ère partie » ou « Infection associée aux soins (IAS) ».
Le but d’une déclaration n’est pas de punir le praticien. Il est question de remettre en cause une procédure, de la réorganiser afin d’empêcher que l’évènement ne se reproduise.
L’ARS a 2 casquettes :
A noter que l’éventuelle réorganisation de la procédure de soins en cause peut faire l’objet d’une recommandation généralisée à l’ensemble de la profession, et contribuer à l’amélioration des pratiques.
Toutefois, gardez également à l’esprit que le simple fait de rapporter un EIG ou une IAS ne vous immunise pas en toutes circonstances. Une procédure d’inspection pourra être mise en œuvre, mais seulement si les informations transmises ne sont pas cohérentes ou semblent masquer des faits graves, et si l’ARS suspecte des manquements délibérés aux obligations professionnelles.
Oui.
Le guide des Urgences Médicales au cabinet dentaire, proposé par l’ADF, constitue une référence documentaire solide pour parer à de nombreux EIG.